C’était un samedi après-midi parfait : les tâches ménagères étaient terminées et les enfants s’amusaient joyeusement. Malgré le froid et la grisaille de cette journée de février, j’étais confortablement installée à l’intérieur, écoutant un livre et tricotant.

Nous avons frappé timidement à la porte d’entrée d’un simple bungalow en bois. La porte s’est ouverte et j’ai dit : « Bonjour ! Nous aimerions acheter des œufs… et peut-être votre maison ».

L’homme à la porte éclate de rire. Il nous a dit qu’il n’y avait plus d’œufs et que la maison n’était pas prête à être visitée, mais que nous étions invités à faire le tour de la propriété. Nous en sommes tombés amoureux immédiatement. Le lundi soir, ils avaient accepté notre offre pour ce qui allait devenir Fermes Leystone Farms : vingt-cinq acres de paradis au bord des collines de la Gatineau, avec 11 000 pieds de vigne, une douzaine de poulets, un champ de foin, un étang et quelques bois.

Pour beaucoup, notre déménagement en 2020 a semblé être un grand pas en avant. Même nos enfants ont pensé que cela venait de nulle part.

Pour Trefor et moi, la décision de déménager et de nous lancer dans l’agriculture nous a semblé être la meilleure, la plus facile et la plus naturelle des étapes que nous avons franchies en plus de 30 ans de vie commune.

Il est vrai que cela a également suscité quelques questions.

Que fait-on d’un vignoble ?

Beaucoup de gens rêvent d’avoir un vignoble, mais ce n’était pas notre cas. Il y avait quelque chose dans cet endroit qui nous rappelait à la maison. Nous avons donc décidé de cultiver la terre et les plantes (dont de très nombreuses vignes) qui s’y trouvaient.

Alors que nous étions encore enfermés dans les locaux de COVID à Ottawa, nous avons commencé à rencontrer virtuellement un agronome pour savoir dans quoi nous nous étions embarqués. En peu de temps, nous avons engagé deux personnes que nous ne connaissions pas, pour effectuer un travail que nous ne comprenions pas (élagage de printemps), sur une propriété qui ne nous appartenait pas encore !

Depuis, nous avons appris de certains des meilleurs et nous nous sommes consacrés à l’entretien de ces vignes et à la préservation de ce magnifique vignoble.

Calculs sur les poulets : qu’est-ce que c’est ?

Nous avons acheté aux anciens propriétaires une douzaine de poules pondeuses et un seul coq, que nous avons appelé Krokmou. Les poulets étaient bien plus beaux que nous n’aurions pu l’imaginer et il était très amusant d’interagir avec eux. Nous avons également été fascinés par le fait que, parmi nos pondeuses brunes, une poule pondait de superbes œufs vert olive.

Cela nous a amenés à étudier différentes races et différentes couleurs potentielles d’œufs. Et puis, eh bien.., calcul de la poule: « le processus curieux et incompréhensible par lequel un petit troupeau de poulets de basse-cour se développe de manière significative en peu de temps. Plus d’une fois au cours de ce premier été, Trefor est sorti faire des courses et est revenu avec quelques (douzaines !) nouvelles poules.

Aujourd’hui, nous avons un troupeau sain de 17 races de poules pondeuses qui produisent des œufs bruns, bleus, verts, roses et certains qui sont si foncés qu’ils ressemblent à du chocolat !

Nous aurons besoin de moutons, n’est-ce pas ?

Il y a longtemps, l’imagination comprenait l’idée qu’un jour, lorsque les enfants seraient grands et voleraient, nous aurions un peu de terre et quelques moutons. En tant que tricoteuse de longue date et partisane des fibres naturelles et durables, l’idée d’avoir mon propre troupeau était irrésistible. Aujourd’hui, avec un peu de terrain (et des enfants toujours à la maison), l’élevage de moutons semblait être la prochaine étape logique.

En prévision de notre déménagement, nous avons également appris que certains vignobles canadiens font paître des moutons Southdown Babydoll (également connus sous le nom de Olde English Southdowns), une race diminuée et polie qui ressemble à un charmant mélange d’Ewok et d’ours en peluche et qui produit une toison qui a été comparée au mérinos.

Le jour où je suis devenu éleveur de moutonsLa raison

Heureusement, j’ai toujours aimé élever des moutons. Leurs doux visages, leurs personnalités excentriques et leurs fibres succulentes me rendent heureuse. Notre troupeau compte désormais 20 moutons, trois alpagas et leur lama tutélaire, Loretta.

Le retour à Leystone a été une merveilleuse aventure. Nous sommes régulièrement émerveillés par la beauté du paysage et du ciel. Nous sommes régulièrement mis à mal par des événements imprévus. Et chaque jour, nous sommes reconnaissants d’être ici, les uns avec les autres, avec notre famille et « toutes nos relations » sur cette terre.

Une version de cet essai, avec plus de détails sur nos débuts dans le domaine du mouton et de la laine, a été publiée dans la revue Digits & Threads. Chiffres et fils en janvier 2022.

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