Nous n’avons jamais demandé Loretta

Nous n’avons jamais demandé Loretta. En fait, jamais dans nos rêves les plus fous nous n’aurions pensé que notre vie inclurait un lama. Mais nous y sommes.

Loretta nous a rejoints dans le cadre d’une offre groupée lorsque nous avons acheté un petit troupeau de moutons. Il s’agissait de quatre moutons, de deux canards de course et d’un lama. Nous n’avions que quelques mois d’expérience dans l’agriculture et, franchement, tout nous paraissait si peu familier que cela ne nous a pas semblé différent, alors nous avons haussé les épaules et dit : « OK, je suppose que nous allons avoir un lama !

Pour une raison ou pour une autre, nous nous sommes arrêtés aux canards coureurs. À la réflexion, garder les canards était peut-être l’option la plus raisonnable.

Loretta est toujours en alerte, méfiante, et nous pensons qu’elle est en grande partie pleine de dédain. C’est l’animal le moins affectueux de la ferme. C’est aussi la plus âgée, et de loin. Au fil du temps, nous nous sommes rendu compte qu’elle a été déplacée de ferme en ferme, de troupeau en troupeau, dans ce même rôle de gardienne. Elle est en contact avec le troupeau et prend son rôle de protectrice très au sérieux.

Loretta se place entre les moutons et tout ce qu’elle considère comme une menace. Elle les éloigne, piétine le sol avec les oreilles en arrière si elle n’aime pas ce qui se passe autour d’elle.

Elle fait bien son travail. Mais ce qui a été le plus émouvant, c’est de la voir avec nos agneaux. Lorsque notre tout premier agneau est né en hiver, nous avons trouvé la mère, l’agneau frais et fumant et Loretta tous ensemble. Loretta était la plus alerte que nous ayons jamais vue et gardait l’agneau à ses côtés pendant qu’elle scrutait les menaces.

Plus tard dans la saison, lorsque d’autres agneaux ont rejoint le troupeau, nous les avons trouvés enroulés sur le dos de Loretta lorsqu’elle était couchée. Ils lui grimpaient dessus, lui sautaient dessus et se blottissaient contre elle. C’est la seule fois où nous l’avons vue faire preuve d’une certaine douceur, et c’était magnifique.

Nous ne savons pas combien de temps nous aurons encore avec Loretta. Bien qu’elle protège activement les moutons et les alpagas, elle vieillit et s’affaiblit – notre vétérinaire l’a qualifiée de gériatrique. Elle reçoit des repas spéciaux pour conserver ses forces. Elle bénéficie d’un soutien supplémentaire pour rester au chaud en hiver. Nous prenons soin d’elle et elle prend soin du troupeau.

Nous avons décidé que Loretta ne bougerait plus et que c’est ici sa maison. Il faut comprendre qu’un jour, elle mourra ici. Ce n’est pas un jour que nous attendons avec impatience. Perdre un animal, quel qu’il soit, est une épreuve difficile. La perte de Loretta va être douloureuse.

Malgré son attitude distante, son manque de confiance et son mépris pour nous tous, elle occupe une place particulière dans nos cœurs. Sa présence silencieuse et sérieuse est la bienvenue.

Lorsque vous visitez la fermeLe site web de l’Union européenne est en cours d’élaboration, n’oubliez pas de trouver Loretta et de lui dire bonjour. Elle vous ignorera. Elle ne vous fera pas confiance. Elle se méfiera de vous. Mais ce vieil animal, couvert de cicatrices, fatigué, merveilleux, est aussi aimable que le dernier agneau.

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